dimanche 13 novembre 2016

Julia ou le mariage de la vanille


Nous avons rencontré la généreuse Julia au cours du marché Bio organisé par Arnaud. Elle nous a invité à venir découvrir sa vanilleraie et le mariage de la vanille... C'est ce que nous avons fait aujourd'hui, avec Marc et Murielle.


Je vous livre ici quelques photos de ce moment fort sympathique et le portrait de cette femme pleine de vie et d'envies...


Née à Hnawayac, Julia Wayaridri est mariée à Wakuarory où elle cultive sa vanille depuis 2005. Bien qu’il s’agisse d’un travail éprouvant, de longue haleine, cette épice est sa principale source de revenu, grâce à laquelle elle nourrit sa famille. 500 pieds auxquels elle apporte un soin constant.

Julia travaille la vanille depuis toujours, d’abord avec ses parents auprès de qui elle a appris et maintenant avec ses enfants à qui elle espère transmettre son savoir-faire. Les deux grands savent dorénavant marier la vanille, les trois autres apprennent encore. Cette pratique demande en effet une grande dextérité et beaucoup de patience.


Julia nous guide vers sa vanilleraie. Elle nous explique qu'avant d’y pénétrer, elle se nettoie le corps avec des feuilles de bolé, pour se purifier et ne pas risquer de dénaturer sa production si fragile. Comme l’igname, la vanille capte toutes les odeurs extérieures. En ce moment, elle recouvre ses pieds de paillis et les arrose. Elle poursuit le mariage sur certains autres. S’il est bien fait, la pollinisation fonctionne et donnera une gousse, prête à être cultivée courant juillet. Pour que cette rencontre ait lieu, Julia utilise une aiguille d’un pied de pamplemousse et se met à l’ouvrage, telle une couturière. Elle saura dès le lendemain si le mariage entre le pistil et le pollen a eu lieu.

















 








Patiemment, Julia nous montre le geste. Généreuse, elle nous invite tous à faire la délicate expérience du mariage de la vanille... 

 
 



Les mains hésitantes de Sacha
 
Même Malou, avec le fils de Julia

Soucieuse de garantir une vanille de qualité, Julia n’utilise aucun pesticide malgré la maladie qui touche cet épice actuellement. Elle trouve des solutions naturelles, comme le citron ou encore le savon d’Iaai. Protectrice à l’instinct maternel, elle explique que « chaque pied est une maman qui donne naissance, parfois jusqu’à 50 ans. Elle peut donc être fatiguée et doit se reposer ».

Julia nous dit qu'elle aime accueillir, comme jadis son père. Elle laisse sa porte ouverte à tous. Nous nous installons pour déguster  un jus de coco avec une paille naturelle, la tige du papalé. La matinée est passée sans effort. Nous partons pour Hnawayac qui organise une kermesse où nous avons déjeuné et dansé ! Julia nous a même fait le cadeau de chanter pour nous sur scène !


Murielle a fait danser un de ses élèves de Segpa et Marc, jaloux !




Il fallait bien une petite sieste pour se remettre de tous ces déhanchements !
 
Steve fait le pitre
 



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