Mariage à Rôh...

Comme elle l'avait dit l'an dernier, Ozine nous a invité au mariage de son fils. C'était vendredi. Et comme annoncé, Marilou a été petite fille d'honneur avec Jane, la petite-fille d'Ozine, nièce du marié. Une très belle marque d'amitié envers notre petite famille.

Raphaël a déposé les enfants à Rôh avant de me rejoindre au travail. Il les a retrouvés à midi. Quant à moi, j'ai rejoint la petite troupe pour le goûter, après le travail. Le premier service du déjeuner n'était pas terminé. Marilou était à la table des mariés pour déguster son gâteau !

Les photos parlent d'elles-mêmes. Je vous laisse donc découvrir les couleurs et la grande simplicité de ce moment. 

Pauline, de Mebuet, aime toujours autant se faire prendre en photo

Mamie, comme l'appelle Anna, au premier plan

Les mamans s'activent en cuisine. Elles assureront trois services de déjeuner !

Installés tranquillement, ils regardent la mariée danser

 

 

 

Les gâteaux sont découpés devant Roland, en orange, le père du marié

Pendant que la soupe cuit tranquillement, un petit bœuf s'improvise

Katy, secrétaire d'accueil à la mairie. Une crème.

Ozine !

La fin de journée se fait sentir. Malou avait de la fièvre dans la nuit mais "doliprane" l'a remise sur pied le temps du mariage. Ouf ! C'était la crise quand il a été question qu'elle n'y aille pas. Mais à 18h, elle était à nouveau très chaude et très fatiguée par cette longue journée. Nous sommes donc repartis en laissant derrière nous une chorale improvisée par quelques invités...

La fête du Ura, la source d'eau de Dranin...

Chaque année depuis 2001, le district de Tawaïnedr, qui compte aussi Wakoné et Hnadid (le saut du guerrier), organise son grand marché. Il a pris le nom de Ura, la source d'eau douce qui jaillit de l'océan aux pieds des falaises de Dranin (prononcer Djanine). Ce serait grâce à elle que les récoltes de fruits et légumes sont si abondantes sur cette partie de l'île. Une variété de bananes et de taros portent aussi le nom de Ura.

Nabila et Marie-Laure, comme d'autres résidents, profitent de ce grand marché très diversifié. Toute l'île est conviée à venir y vendre sa production. Nous y croisons d'ailleurs Adèle et ses plantes et Hudruné et les mamans du marché communal déplacé à Tawaïnedr pour l'occasion.

 

Les petites filles de Wakoné tiennent un petit stand de fleurs et autres couronnes. J'y retrouve Séminé, la fille de Noël et Sabrina.

Madame Christiane, la maîtresse de Wakoné, a fait travaillé ses élèves de primaire sur les origines du URA et de la fête qui porte son nom. Les petits exposés des enfants sont affichés sous le stand du pasteur de Wakoné et dans ce panier artisanal remplit de petits bristols explicatifs. Très instructif.

En plus d'un marché ouvert à toutes les tribus de l'île, des stands de restauration et balades sont proposés aux visiteurs. Nous en avons profité pour découvrir la plage de Dranin que nous n'avions pas faite encore. Marie-Laure reçoit justement ce week-end ses amis Pascal et Delphine, tous deux enseignants en histoire-géographie. Une belle rencontre.

Nous mettrons 1h30 à arriver sur la plage de Dranin après une petite descente en rappel vertigineuse sur la falaise... Tout au long de la randonnée sous bois, notre guide Emile TRIMARI nous explique les vertus de telle ou telle plante et nous raconte son île...

Le jus de ce fruit était utilisé comme une colle quand celle-ci n'existait pas.

Les poteaux des cases sont faits de ce solide bois de rose.

Emile nous présente, amusé, l'ancêtre du mobilis. On peut écrire sur cette feuille épaisse et faire passer des messages.

Nous arrivons sur le point culminant de la balade, à hauteur de la roche qui donne son nom à La Roche. La vue est grandiose. Nous commençons la descente... Une rigolade pour Raphaël mais pas pour moi !

Dès notre arrivée sur la plage, Sacha plonge dans l'océan et y retrouve des camarades de jeu, élèves du collège de La Roche. Marie-Laure ne résiste pas non plus à l'appel des vagues. Plus frileux, nous partons à la découverte de cette plage avec l'impression d'être les premiers à en fouler le sable...

Je tente de dénicher la fameuse source d'eau nommée URA mais la marée haute et le vent m'en empêchent... Je reviendrais en mai avec Maîtresse Christiane. La meilleure époque selon elle pour découvrir cette particularité à laquelle elle ne croyait pas avant de la voir de ses propres yeux...
 

 

Petite photo souvenir avant de quitter ce lieu magistral.
 

Nous terminerons notre petite randonnée chez Emile, sculpteur par ailleurs. Il nous fait découvrir son atelier et ses productions. Plus fines que ce que l'on trouve sur l'île habituellement.

Nous repartons le cœur gros d'une nouvelle belle rencontre, d'un nouveau très bon moment. 

J'ai fait un saut à la fête ce midi pour y prendre quelques autres photos et témoignages pour mon article sur les Nouvelles Calédoniennes. J'y croise encore de jolis sourires colorés et surtout, Madame Kakou, faiseuse de balles de cricket avec qui j'avais passé une matinée l'année dernière pour écrire un article sur ces doigts de fée. J'étais si contente de la voir, et cela semblait réciproque.

Madame Kakou est entourée de Danielle et Alain, des bretons bien sûr ! Elles les a reçus chez elle et s'en réjouit autant qu'eux. Je ne doute pas un instant qu'ils aient pu être touchés par la simplicité et la douceur de cette femme.

Depuis l'année dernière, la DIL (Destination Iles Loyauté) en charge de la promotion des îles, a ouvert cette fête au tourisme et propose de l'accueil chez l'habitant en tribu. C'est une activité économique supplémentaire pour les trois tribus du district. Une très belle façon de se rencontrer.