Pénélo accueillait ce
week-end, pour la 22ème année consécutive, la fête du Wadrawa,
l’igname de première qualité réservée aux chefs. La légende raconte qu’elle accosta
à l’est de Maré puis entreprit, depuis Pénélo, sa conquête de l’île.
C’est dans le cadre de son grand marché que
Pénélo célèbre son igname phare. L’occasion pour la population de valoriser la
diversité de sa production agricole mais aussi les pâtisseries maison, les
plantes ou autres travaux de couture.
La fête est devenue un rendez-vous incontournable
qui rassemble les Si Nengone des quatre coins de l’île. Pour tous les satisfaire,
les ignames sont sur tous les fronts du marché. Dès le 2è jour de cette
édition, elles ont quasiment déserté les étals. La fête est une très bonne
occasion d’écouler la production de cette variété prolifique sur ce secteur.
Comme pour chaque fête à Maré, les mamans se
mobilisent et assurent une cuisine de grande qualité. De nombreuses familles
proposent de belles assiettes de poissons, langoustes, popinées, crevettes, …
accompagnés d’ignames bien sûr.
Le Bingo se déroule pendant le marché et
n’empêche nullement les mamans de vendre leur production. Ce jeu est une
tradition partout sur l’île, pendant ou après les marchés, il est avant tout un
acte solidaire pour assurer l’achat des éventuels invendus.
La troupe de Cerethe anime l’après-midi pour le plaisir
des visiteurs qui peuvent apprécier le chant des adultes et la danse des
enfants au rythme des bambous frappés énergiquement au sol. D’autres spectacles
de théâtre, de chants et des groupes de musique viendront agrémenter la fête.
Féliciter et encourager les groupes pendant leur prestation est une tradition ici. Les spectateurs leur déposent des billets ou pièces sans les perturber visiblement.
Deux beaux visages croisés aujourd'hui. Durs. Ils ont pourtant accepté que je les photographie et me font un large sourire, après.
Nous terminons notre petite sortie par une balade sur la magnifique plage de Patho que nous longeons d'un bord à l'autre des falaises qui rappellent l'Irlande à Raphaël. Nous y croisons une petite embarcation de fortune avec laquelle Murielle ne pourra s'empêcher de faire le pitre... je crois que c'est l'adjectif qui la définit le mieux, avec tout ce qu'il comporte de tendresse.
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