dimanche 28 août 2016

Sacha a 12 ans !

Pour fêter comme il se doit les 12 ans de Sacha, nous avons commencé par boire un verre au Nengone Village pour clôturer ses 11 ans. Pena, son meilleur ami ici, était de la partie.


Sacha a découvert tous ses cadeaux dès le petit déjeuner. Trois boîtes Lego super héros, un super masque de plongée, un livre d'aventurier, des supers tee-shirt de sport et une superbe petite cuillère à son nom made in Ciminato's !


Encore de belles fabrications nature en perspective...

Rugby à Perpignan ou football au Portugal ?
Après un Facetime avec papy et mamie, direct from Lamoso, la matinée fut consacrée au montage des Lego pour les enfants et à la cuisine pour nous ! 



Après une matinée bien chargée, interrompue par une pré-sélection improvisée pour le BNSSA au port de Tadine (!!!), direction la plage de Pedhe où nous avons retrouvé les jumeaux de Mebuet, Ikos et Jacky, leur cousin Pierre, en 5è à Taremen avec Sacha et Pena, et Tizelo ! Au programme, kayak et planches avec un vent et des vagues parfaites pour l'occasion.

Raph en plein effort...

Pendant que les uns s'éclatent sur les planches, les autres prennent les vagues en kayak...
 





Le matériel passe de mains en mains. L'après-midi s'écoule au son des vagues et des rires. Un régal pour moi aussi qui me prélasse sur ma serviette quand je ne mitraille pas les zouzous.




Il est temps de sortir de l'eau pour une pause goûter. Bonbons, sodas, crêpes !





L'appel des vagues est trop pressent. Retour à l'eau avant que la nuit tombe et n'interrompe cette très belle partie de jeu.






Après une nouvelle pause goûter pour les plus gourmands, Pierre et Malou, les vagues les surprennent encore...







 
Malou en mode paddle


Sacha s'étonne en parvenant à passer sous le rocher ! Tous essayeront avec plus ou moins de succès.

Bravo Pierre !








Un sourire qui en dit long. Sacha a passé une "trop bonne journée".  

Nous rentrons pour dîner avec les amis que nous avons invités pour l'occasion, "les vieux" que Sacha aime beaucoup, et nous aussi ! Hudruné, Justin, Ozine Roland et Jeannot ont accepté l'invitation avec grand plaisir. Tous ont apprécié la délicieuse blanquette de volaille de Raph et Roland est reparti avec le reste de Far breton !!!

lundi 15 août 2016

Pa Hudruné, une vie pour Maré...

Le magazine Femmes qui paraît chaque mois m'a demandé le portrait d'une femme engagée pour sa communauté. C'est à mon amie Hudruné que j'ai spontanément pensé... Il est paru jeudi dernier. Sa fille Emélée, que j'ai croisée à Nouméa, a aimé ma façon de parler de sa mère. Ça m'a beaucoup touché. C'est une femme que j'aime, que nous aimons, beaucoup beaucoup.

Lors de la fête de l'avocat 2016, avec Murielle

Je vous le livre, tel quel, avec quelques photos.

Pa Hudruné est une femme discrète. La douceur de son sourire et de son regard témoignent d’une grande gentillesse et humilité. Aux quatre coins de l’île, tout le monde connaît celle qui pourtant ose à peine se raconter.

Hudruné Malo est née à Ténane il y 63 ans. Elle y vit encore avec son mari, Itang Fouyé, qu’elle a épousé il y a 38 ans. Maman de trois filles, elle est aussi la grand-mère de six petits-enfants. Quand elle a un peu de temps pour elle, Hudruné s’occupe de sa petite famille, comme elle l’appelle. Car tous ceux qui la côtoient se demandent comment elle fait pour faire tout ce qu’elle fait. Elle est partout sur l’île et en dehors dès qu’une manifestation donne à Maré l’opportunité de valoriser son savoir-faire local. Son énergie contraste avec sa réserve.
Enfant sage et respectueuse des règles dictées à la maison par son père diacre, elle reste fidèle à sa droiture et aux valeurs d’amour du prochain qu’il transmet à ses deux frères, sa sœur et elle. En vivant en tribu, elle suit les recommandations de son père à qui le petit chef, absent de Maré, a justement confié le clan. Elle s’investit à sa demande dans l’association des jeunes de l’église protestante, participe aux coutumes, aux fêtes culturelles, à la vie politique et économique de l’île. « Il était très investit et voulait que ses enfants le soient aussi. On l’appelait le vieux dictionnaire car il savait beaucoup de choses sur tout. Il était comme un enseignant » explique-t-elle.

Lors de la fête du Rekoko à Ténane

Après trois années passées à Nouméa au lycée technique qui parfait ses connaissances en cuisine, couture, ou encore agriculture, elle doit rentrer à Maré. « Mon père considérait qu’il n’était pas nécessaire que ma sœur et moi fassions plus d’études car ça ne bénéficie pas à la famille. Contrairement à ses fils qui resteraient à la tribu, même après leur mariage » explique-t-elle, sans regret. Qu’à cela ne tienne, elles imaginent un projet familial et créent toutes les deux une entreprise en espaces verts avec l’accord de leur père néanmoins retissant. « L’argent ne doit pas vous commander, il ne doit être qu’un outil de travail. Si l’argent vous commande, il n’y aura plus de frères, de sœur, de famille » les prévient-il. Hudruné travaillera ainsi, en s’enrichissant autrement et en regardant les gens pour ce qu’ils sont et non ce qu’ils représentent. « Mon père m’a appris à donner pour recevoir. Comme lorsque j’accueille quelqu’un dans mon champ. Je lui donne une igname ou des légumes. En retour je garde la main verte. Si on donne, on a en retour, c’est comme ça que j’ai élevé mes trois filles ». Elle mettra ainsi un point d’honneur à respecter la parole de son père, à accueillir et à s’ouvrir aux autres. C’est ainsi qu’on fait sa connaissance. Son regard vous capte. Ce qu’elle est profondément vous touche et ne vous quitte plus. Sa bonté se lit sur chacun de ses gestes.




En parallèle, Hudruné cultive son champ et vend sa production sur les marchés. Elle aide aussi son père sur celui de Ténane. « Il l’a créé pour que les vieilles de la tribu, en charge des enfants scolarisés, puissent trouver de quoi leur préparer à manger à l’école » se souvient-elle. Le clan Thuma est réputé pour son savoir-faire en matière de gestion. L’entreprise de location de voitures dont Hudruné s’occupe avec son mari en bénéficiera aussi.
Co-gérante de deux entreprises de services aux résidents et visiteurs de l’île, secrétaire du marché de Ténane, vendeuse sur les autres, elle quitte les associations de femmes auxquelles elle adhérait pour mieux assurer ses responsabilités économiques. Elle reste néanmoins très attachée à son église et montre sa foi par ses actes, ses offrandes et le temps qu’elle donne aussi à sa paroisse. A l’aube de ses 60 ans, à l’heure d’un repos bien mérité, un nouvel engagement se présente qu’elle ne peut refuser. Le Grand Chef Naisseline lui confie les clés des marchés communaux. Elle en prend la responsabilité après Wenemite Sipa qu’elle suppléait déjà quand il devait s’absenter.


Lors de la fête du Ura 2016
Cinq années après, elle a respecté la parole du Grand chef et est devenue la référence de l’île en matière de valorisation des produits locaux. Chaque mardi et vendredi matin, elle arrive au marché de Tadine à 4h30 pour ouvrir les modules et permettre aux mamans de préparer leurs étals avant l’ouverture. Quand une fête culturelle a lieu ailleurs sur l’île, comme à Nece pour celle de l’avocat, elle organise le déplacement des marchés et des vendeuses sur le lieu de fête pour y présenter une grande diversité de produits. C’est elle aussi qui assure la promotion de Maré lors de la Foire des Iles, celle de l’Île des Pins ou encore à la fête de la mandarine à Canala. La commune sait pouvoir compter sur le savoir-faire et la générosité d’Hudruné qui ne compte pas les heures qu’elle concède bénévolement. Membre actif de l’association RANEGUPA, elle sera présente à Nouméa lors du prochain jeudi du centre-ville qui met les îles Loyauté à l’honneur. Quand les premiers paquebots débarquent à Maré en 2012, elle s’investit avec d’autres mamans pour offrir aux croisiéristes un marché de souvenirs. Elle est aujourd’hui la trésorière du Syndicat d’Initiative Nengone. « Je ne regrette pas ces engagements. J’ai développé beaucoup de liens, de relations avec les gens de Maré. Ça me donne du courage pour toujours gérer cela au mieux, pour les mamans. Nos marchés sont l’image de Maré » nous dit-elle d’une voix presque chuchotée.

Intimidée par ce portrait, elle y a consenti par gentillesse. Elle est ce que son père a fait d’elle, tout simplement. Son bonheur, elle le doit au respect qu’elle lui porte encore. Pas de grigri, elle n’en a pas besoin. Elle a ses plantes, ses fruits, ses actes au quotidien qui lui rendent la vie meilleure car « si on donne, on a en retour ».

Le 12 juillet, après le marché de Tadine, à l'issue de mon interview
Elle est d'une douceur incroyable. Nous y sommes très attachés, Sacha peut-être encore plus si c'est possible.


dimanche 14 août 2016

Kuia, une femme kanak...


Connue sous le nom d’Adèle BUAMA, elle préfère qu'on l'appelle Kuia, son nom kanak, car c'est celui qui l'ancre à son histoire, ses origines et puis "Kuia, il n'y en a qu'une" !


Nous l'avons rencontrée par hasard au collège. Elle accompagnait son fils Dick, qui travaille avec Raphaël, et en profitait pour proposer quelques robes mission à la vente. En discutant avec elle, Murielle et moi avons été bluffées par son parcours... Nous pensions partager un café avec la maman d'un collègue et avons découvert une intellectuelle très engagée.

Enseignante du 1er degré de 1965 à 1984, elle est conseillère pédagogique quand elle rejoint le vice-rectorat en 1985 pour adapter les programmes nationaux en programmes océaniens. En 1989 elle intègre la Direction de l’enseignement de la Province des Iles Loyauté. Pendant dix ans, elle participera à l’intégration des langues maternelles dans l’enseignement et à la modification de la carte scolaire de la PIL. Elle sera formatrice au sein de l’IFAP, Institut de Formation à l’Administration Publique, de 2000 à 2003 et inscrira des approches culturelles de la société kanak à l’offre de formation. Durant cette période, elle participera, à la demande du Gouvernement de Nouvelle Calédonie, à l’élaboration du plan de formation globale des hauts fonctionnaires de la République de Vanuatu. Cette expérience l’invite à prendre une patente en 2003. Depuis, elle délivre des formations en langues et culture mélanésienne auprès d’administrations et grandes entreprises de la Nouvelle Calédonie et répond aux sollicitations du Gouvernement et du Sénat coutumier à qui elle apporte ses connaissances de la société kanak en siégeant à de nombreuses commissions. Fondatrice de nombreuses associations de femmes et du comité « 150 ans après », elle disposera même de son émission radio sur NC1ère pour donner la parole à ces « petites gens » qui feront le pays de demain.


Elle est pour moi le symbole des femmes kanak, un paradoxe tiraillé entre la modernité du monde occidental, dont elle a suivi l'instruction, et son ancrage dans la culture kanak. A chacune de nos rencontres, je ressens qu'elle est partagée entre ces deux mondes. Mais ce qu'elle est avec certitude, c'est une femme fière de ses origines, une battante qui veut que les jeunes kanak soient aussi fiers qu'elle de leur culture.

Si elle a rempli sa vie d’engagements envers son peuple, sa famille a toujours été sa priorité. C’est cette femme, plus que la personnalité publique, que j'ai eu envie de découvrir au travers d’un entretien à bâtons rompus lors d’un déjeuner en toute simplicité chez Murielle. Il vient de paraître dans le dernier magazine Construire les Loyauté.
 
Kuia naît EATENE en 1947 à la tribu de Rôh au nord de l’île de Maré. En 1965, elle épouse un BUAMA et intègre le clan SEREITANO qu’elle doit « protéger », EATENE signifiant « toute une armée ». De cette union naîtront 7 enfants qui ne seront jamais un frein à sa volonté. Elle multipliera les activités pour subvenir à leurs besoins et leur assurer un avenir. « Je voulais leur offrir le meilleur, répondre à leurs rêves comme celui d’aller voir le Père Noël à Nouméa. J’étais si fière d’y être parvenue. Je voulais qu’ils s’ouvrent au monde, les faire sortir de Maré » se remémore-t-elle.


Un père spirituel qui forge son caractère

Aînée d’une fratrie de 11 enfants, elle suivra son père partout et apprendra beaucoup de ce pasteur qui prêche l’amour et apporte la bonne nouvelle. Issu du clan ACANIA, signifiant étymologiquement « propriétaire du mal », il agira toujours selon cette fonction et assurera la sécurité et la protection de la chefferie en « filtrant le mal et ne laissant passer que le bon ».

Durant ces années passées auprès de lui, son père lui enseignera ce qu’est le vivre ensemble et que son équilibre dépendra de la qualité de la relation qu’elle établira avec les autres. « Au-delà de toutes les valeurs, c’est l’amour de l’autre qu’il souhaitait me léguer. Il prenait le temps de me parler, de me faire comprendre les choses en sollicitant ma propre intelligence. Il voulait que j’aille à l’école pour gagner cette intelligence » nous dit-elle admirative. De ces moments partagés, de son engagement spirituel, elle retiendra aussi qu’il faut avoir foi en quelque chose et se battre, ce qu’elle fera tout au long de sa vie pour obtenir ce qu’elle veut.

Rien ne prédestine Kuia à une vie vouée à l’éducation. Elle est couturière lorsque le chef de secteur des écoles lui demande de faire un remplacement. Nous sommes au milieu des années soixante. Elle sait alors qu’un jour elle prendra sa place. « C’est ma foi. Je suis une combattante comme mon père. Toute mon éducation repose sur les valeurs kanak, en connexion avec une nature dont je connais les signes, et celles de la foi en Dieu. Il parlait toujours de la Bible. Il avait foi en cette puissance. C’est au-delà de la religion. Mon père savait que je ferais de grandes choses. Quand je suis née, il a trouvé un des plus gros poissons, de ceux destinés au grand chef, signe que sa fille ferait quelque chose de grand. Il me disait soit un grand chef demandera ta main, soit tu feras de grandes choses. Trois grands chefs ont demandé ma main » nous raconte Kuia, amusée et mystique à la fois.

En prenant ainsi son aînée sous son aile, son père pousse sa fille à faire par elle-même et à dépasser les choses. « Mon père, par sa fonction culturelle, m’a appris à manger à la sueur de mon front et me faisait planter très tôt le matin. A l’âge de 8 ans, je ramassais le café chez les colons pour payer ma scolarité. Il me disait tu ne dois jamais mendier. Cette force-là me vient de lui » nous apprend Kuia.


Une mère forte qui la guide en tant que femme

Sa mère incarnait la patience et l’humilité. Elle était en adoration devant son mari et était très ancrée dans la coutume. « Mon père a forgé ma personnalité quand ma mère a forgé mon encrage dans le respect du uien, une puissance au-delà de la nature et de l’homme » nous dit Kuia, convaincue d’être issue de ces deux forces. Dans la conception kanak, l’homme est un élément de la nature, ni plus ni moins important que le vent, la caillou ou l’arbre. « Tous les éléments du cosmos ont une valeur égale. C’est la part mystique de l’homme kanak, bien au-delà de la religion » nous explique cette pédagogue passionnée par la culture qu’elle défend.

Indépendante, elle sera tiraillée entre cette éducation et sa vision des choses et cherchera à se différencier de sa mère, qu’elle juge trop dépendante de son père. Si elle avoue avoir parfois transgressé la coutume, elle admire la force mentale et spirituelle de sa mère, très respectueuse des règles. « Je n’ai jamais vu pleurer ma mère. Elle gardait ses états d’âme en elle pour ne pas influencer ses enfants. Elle a perdu ses parents et son unique sœur dans le naufrage de la Monique. C’est ce qui a dû lui donner cette grande force.

Quand la première épouse de mon père est morte, c’est ma mère, sa cousine germaine, qui a été choisie pour s’occuper des enfants. Elle était la plus proche en sang et pouvait donc devenir leur maman. Il faut qu’il y ait beaucoup de l’ancienne dans la nouvelle. J’ai donc deux grands frères d’un premier mariage » nous explique-t-elle. Atteinte d’une malformation cardiaque, sa mère subit de nombreuses opérations. Pour la dernière, les médecins convoquent les grands frères de Kuia qui doivent convaincre leur mère d’être opérée sur place, un voyage en Australie étant trop risqué. Contre l’avis des médecins et les arguments de ses fils, elle part en Australie et en revient pour vivre encore 9 ans. Pour leur prouver qu’elle avait raison de « croire en sa foi et de faire confiance à Dieu », la mère de Kuia fera le trajet à pied chaque jour entre son domicile et l’hôpital de Nouméa où elle est suivie pendant sa convalescence. Son médecin et sa femme se sont depuis convertis et fréquentent chaque jour le Temple.

« En prenant de l’âge, j’ai voulu lui ressembler. Ses valeurs me portent, me hantent. Je l’admire car elle amenait l’équilibre dans son foyer. Elle était une femme kanak, elle était l’eau, la vie, la liane qui tient la case, le cocotier qui couvre et qui nourrit » nous dit-elle.


La liane, symbole de la femme kanak

Cette notion de « liane » l’a beaucoup interrogée et s’est immiscée dans tous ses actes et ses activités d’éducatrice.

Kuia défend sa conception de la femme kanak « celle qui n’oublie pas qu’elle est la vie, qui donne à ses enfants des paroles de vie, qui les aide à grandir, qui entretient les relations entre les membres de la famille et sert la cohésion du groupe ». Une liane, forte et souple, permet l’équilibre par l’entretien des liens entre la charpente et le poteau central de la case.

Kuia conservera cette image en tête et se donnera pour rôle de « construire l’humain » en s’engageant dans l’éducation où elle « nourrit » ses élèves. « Pour être équilibré, le kanak a besoin de trois nourritures. Les aliments - l’eau, le lait , le pain… - les purges aux fonctions biologiques – nettoyer les toxines - et psychologiques – rite de passage d’un état à un autre – et la parole pour grandir humainement. La parole est des trois nourritures celle qui manque le plus aujourd’hui. On ne prend plus le temps d’écouter, de discuter. La télévision et internet ont pris la place de la case où on ne raconte plus de contes. Il faut aujourd’hui chercher de nouveaux espaces de parole » nous explique-t-elle.

Elle veut construire le pays avec ces valeurs et s’investit dans la formation car « construire le pays c’est d’abord construire l’humain. Mon souhait est de participer à la construction de mon pays en le dotant de vrais femmes et hommes, sains de corps et d’esprit ».

Kuia BUAMA ne se définit pas comme une femme politique mais comme une éducatrice. Entière et sincère, elle garde ainsi sa liberté d’expression et fait de la politique à sa façon.