dimanche 5 juillet 2015

Cagun, vertigineux ...

Comme convenu avec Sabrina lors de notre première balade ensemble, nous sommes sortis en randonnée avec son mari, Noël. C'était hier. Après avoir laissé Marilou en bonne compagnie, nous sommes partis par le chemin des champs à 10h30, sacs à dos remplis d'eau et de vêtements de pluie. Seul Nicolas a un sandwich puisque j'ai oublié de lui dire que Sabrina nous préparait un bon déjeuner que nous prendrions dans son jardin à notre retour ...


Ce chemin mène à différents champs dont celui de Noël. Il nous explique que sa femme dispose du sien aussi. Chacun le sien, c'est ainsi pour tous les maris et femmes de Maré.
A l'entrée de son champ d'ignames, entre autre, une barrière de manioc est plantée pour faire barrage aux mauvaises odeurs de poissons, ce chemin étant également emprunté par les hommes de retour de pêche. Rien ne doit venir perturber le bon développement des ignames avant leur récolte. C'est ainsi qu'un homme ayant déjeuné des sardines ne pourra pas venir labourer son champ d'ignames dans l'après-midi !
La barrière de manioc, qui peut aussi être de haricots, sert également à cacher le champ aux curieux.


Après le chemin, nous pénétrons dans une forêt dense. Noël profite de cette randonnée pour nettoyer le parcours avec sa machette. Être le guide/randonneur de son secteur n'est encore qu'un projet. Préparer les voies menant aux différents sites attractifs fait partie du travail restant à accomplir.

Petite pause à l'endroit où les pêcheurs font la leur, chargés de leurs poissons.

Après avoir grimpé à travers bois, nous pénétrons dans un "maquis", dernière ligne droite avant l'océan, l'impression d'être sur la canopée ...
 

C'est bien de ce petit chemin, à peine dessiné, que nous sortons et découvrons ce magnifique point de vue sur la petite plage de Cagun (prononcer Tchagoun).


Le chemin s'arrête là ... si l'on veut avoir le privilège de fouler le sable blanc de Cagun, il nous faut escalader la paroi rocheuse de cette falaise ... Noël dit que nous pouvons le faire, face contre roche, grâce aux nombreuses prises qu'elle offre naturellement ... Nicolas est perplexe mais maîtrise cette pratique, Sacha ne veut pas perdre sa maman, j'ai néanmoins, bizarrement, confiance en Noël et Raph n'a pas peur ... je me lance la première après Noël qui joue parfaitement son rôle de guide ! Sans matériel d'escalade, au beau milieu de la descente, je bloque et interroge Noël : "mais pourquoi on fait ça au juste ? on n'était pas obligé ???". Son amusement m'aide à repartir. A notre arrivée sur la plage, j'ai envie de pleurer, sans savoir si c'est le stress de la descente ou la beauté du lieu, ou les deux !

 

Sacha est aux anges. Outre le paysage, il trouve un nouveau nautile, hurle de bonheur lorsqu'il aperçoit un tricot rayé et croit rêver lorsqu'une murène s'attaque devant ses yeux à quelques poissons bloqués par la marée basse ... 
Et Noël nous déniche de nombreuses porcelaines de grande taille ! Le paradis !

Ce serpent appelé "tricot rayé" est des plus venimeux mais sa très petite gueule ne lui permet pas de mordre l'homme.

Nous avons aussi croisé la route de 3 gros rochers, comme 3 grosses têtes regardant l'océan ...


Il est déjà presque 13h30 quand nous décidons de rebrousser chemin. Nous avons profité de la marée basse pour poursuivre notre découverte des lieux ... attirés par ce qu'il y avait toujours devant ... C'est convenu, nous ferons une nouvelle randonnée qui nous mènera cette fois-ci sur cette autre plage qu'on voit au loin, appelée Tod.



Avant de refaire la bise à notre fameuse falaise, je fixe sur ma pellicule ce paysage magnifique qui s'offre à nous à gauche, à droite et immortalise l'ascension de Sacha.



C'est grâce à Louna, la fille de Noël, que Sacha a osé le faire.

Nous retrouvons nos esprits en haut et restons comme aimanté au panorama ... Louna et Noël nous félicitent. Nous avons dépassé nos peurs et pu fouler cette plage magnifique. Cagun se mérite !



Retour chez Sabrina par le même chemin des champs. Noël en profite pour ramasser un igname de sa production.


Sabrina réchauffe les marmites pleines de poulet en sauce, igname frit, riz et choux de chine. Une belle et généreuse assiette, préparée dans la plus grande simplicité.





Nous repartons avec des ignames en cadeau et décidons de faire escale à Pénélo qui fête justement ce produit sacré. Si Noël ne nous avait pas consacré sa journée, il aurait fait partie de la troupe des danseurs de l'après-midi ...



A notre grande surprise, Raphaëlle y présentait justement un spectacle de feu !

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