vendredi 15 avril 2016

Kunié ou l'île des Pins...

Avant de rentrer à Maré, nous profitons de notre présence sur Grande Terre pour découvrir l'Ile des Pins. L'arrivée en avion nous met l'eau à la bouche avec cette multitude d'îlots qui gravitent autour de Kunié, le nom de cette île en langue kanak.


Par précaution, compte tenu des pluies, nous logerons dans un chalet que nous a déniché Justin via une connaissance. Le camping Atchu sur la baie privée du même nom est un petit paradis très simple, cachée derrière la baie de Kanuméra au sud de l'île.

Dès notre arrivée en soirée (il fait nuit à 17h30) nous partons en balade sur le platier accessible depuis la plage à marée basse. Nous y croisons d'étranges petits êtres marins et une petite "cuvette" qui se remplit et se vide au grès des vagues. Il n'en fallait pas plus pour attirer nos explorateurs masqués...

Les enfants ici disent de lui qu'il nous vient de l'ère préhistorique...
Drôle d’hippopotame miniature tout gluant !

 


Dès le lendemain, nous partons à la découverte des 4 coins de cette petite île de 14km sur 18 qui abrite un peu moins de 2000 habitants. Petite visite improvisée chez Willy, sculpteur, dont le faré "commercial" nous a attiré. Nous découvrons son domaine où le moindre morceau de bois est sculpté, même encore enraciné, et son atelier d'où Malou ressortira avec un cadeau, une sculpture destinée à des gendarmes partis plus vite que prévu. Nous venons de faire connaissance avec la gentillesse des Kunié, très proche de celle que nous côtoyons à Maré. 





 

Ravie de ce premier contact, nous reprenons la direction de la baie d'Oro pour y découvrir l'incontournable piscine naturelle... Nous tenterons de réserver une table au Méridien, que tout le monde nous vante mais ils sont complets et débordés avec les nombreux paquebots qui accostent en ce moment... 

Cette pirogue à balancier nous accueille au Méridien... Initialement dédiées à la pêche, elles transportent aujourd'hui les touristes sur la baie d'Upi...


Après avoir payé notre droit d'accès, nous empruntons un petit sentier qui se poursuit dans l'eau, évoquant le Gois de Noirmoutier à Raphaël... Avant d'y pénétrer, nous sommes accueillis par une multitude de crabes violonistes qui amusent grands et petits par leurs courses rapides vers leurs cachettes de sable.








La piscine est aussi incroyable qu'on le dit, immense et gorgée de poissons de toutes sortes.

By Raphaël avec sa petite caméra

Quand Marilou s'en donne à cœur joie sous et "sur" l'eau, nous croisons une touriste parée pour affronter les plus grands dangers de cette piscine...




L'après-midi se termine, la marée baisse... La piscine offre des tas de couleurs... Le sourire ne nous lâche plus. Moment magique dans un endroit magique.




En repartant vers le camping, nous faisons escale sur la baie de St Joseph pour organiser notre sortie en pirogue. Aline nous a fortement conseillé cette balade sur l'eau... Nous y croisons les derniers fabricants de pirogues. L'un d'eux nous explique qu'il faut passer par son hébergeur. Chacun a son piroguier. Il n'y a ainsi pas de concurrence entre eux, le travail étant partagé. A simplement regarder ces embarcations d'un autre temps, nous avons hâte d'être au lendemain...

Raphaël étudie ce petit modèle pour la fête de la Science...





Nous arrivons sur la baie de St Joseph dès 8h et apercevons notre piroguier au loin sur l'eau... Le temps de vite nous mettre en maillot de bain et hop, à l'eau pour un bain inattendu de bon matin dans une eau rafraîchissante ! Une autre petite famille nous accompagne jusqu'au sentier qui les mènera à la piscine naturelle. Quant à nous, nous profiterons de la pirogue toute la matinée. Nous sortirons de la baie de St Joseph au moteur puis récupèrerons des vents favorables pour le plus grand plaisir de Raph à qui la voile manque tant...
 
 

C'est Bernard qui nous prend en charge. Son père est également piroguier. C'est avec lui qu'il a appris à manœuvrer cette embarcation et qu'il a construit la sienne avec les bois présents sur l'île. Il marchait tout juste quand il  a commencé à l'accompagner dans ses sorties. Son fils en fera de même mais il est encore bébé.
Si les pirogues ne servaient avant qu'à la pêche, les pêcheurs ont fini par accepter, il y a une trentaine d'années, qu'elles servent aussi au transport des visiteurs en balade. Bernard craint que cette activité finisse par s'éteindre car la plupart des piroguiers sont vieux. Ils ne sont que 2 de sa génération or toutes les pirogues sortent chaque jour. La balade sur la baie d'UPI est très demandée et constitue l'une des attractions touristiques phares de l'île.

Pour profiter pleinement des paysages et des couleurs qui varient tout au long de la matinée avec un temps changeant, nous nous installons à l'avant.








En quittant la petite famille qui nous accompagnait sur la première partie de la balade, nous croisons la papa de Bernard sur sa pirogue.




Nos voisins ont sorti le foc. Raph ne résiste pas à l'envie de demander à Bernard s'il peut barrer... Il retrouve les sensations perdues, qui le hantent,... il dit souvent qu'il ne lui manque que la voile à Maré mais celle-ci y est "tabou" car annonciatrice de grands vents et de cyclones...


 





 
Nous quittons Bernard et sa pirogue avec la sensation d'avoir vécu l'une de nos plus belles expériences en calédonie ! 

Après un très bon déjeuner au gîte Nataiwatch, où nous dînerons aussi un délicieux carpaccio de bénitier, nous prenons la direction de la baie des rouleaux, accessible à pied par la plage et un sentier rocheux. Les enfants et Raphaël se régalent dans des vagues quasi inexistantes à Maré. 






Ces deux derniers clichés sont de Raphaël avec sa petite caméra. Essais et effets artistiques plutôt réussis !

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