mercredi 2 mars 2016

Le jardin d'Adèle...

Nous avons passé notre samedi après-midi chez Adèle, agent au collège. Elle vit à Eni avec son mari Félix et les triplettes. Elle évoque si souvent ses fleurs que nous avons fini par vouloir visiter son fameux jardin...
Son sourire enfantin et gourmand nous accueille. Tout autour de la case, une multitude de plantations diverses et variées magnifie les lieux. Elle dit souvent à ses filles qu’il vaut mieux avoir une petite maison fleurie qu’un palace sans fleurs.





Aussi loin que la portent ses souvenirs, Adèle a toujours été passionnée par la nature et le jardinage. Ça la poursuit où qu'elle soit. Au collège, elle embellit la devanture des classes de Raphaël et Dick, ses "chouchous". Cette femme plante comme elle respire !

Les autres femmes de l'île connaissance sa main verte et viennent bénéficier de ses bons conseils chaque samedi. Elles parlent jardin, échangent des plants, s'inspirent et prennent des idées. Adèle aime les encourager.

Les cactus sont son petit plaisir du moment. En pot ou dans les airs, ils sont partout. Elle aime ces plantes grasses qui s'étalent à leur guise, libres comme l'air. 

 


Malgré une terre présumée hostile car calcaire, ça pousse très bien, même sur les cailloux. Adèle l'explique en nous disant "Ça c’est Dieu qui donne".

On poursuit notre balade initiatique dans cette "jungle". Pas de plans, pas d’espaces dédiés à telles ou telles plantes. Elles sont partout et embellissent ce grand terrain au gré des envies et des arbres morts que ramasse Félix pour en faire des supports décoratifs. C’est une histoire de famille à laquelle elle fait aussi participer ses triplettes. Elles ramassent les feuilles et branches mortes et aident leur maman à constituer la base de son compost naturel. C’est en suivant l’émission « Silence, ça pousse » qu’elle s’initie à ces pratiques douces. Curieuse et insatiable sur le sujet, elle regarde et lit tout ce qui se rapporte au jardinage. Félix s’amuse en nous racontant que lorsqu’elle rentre de Nouméa, elle est toujours chargée de graines et autres plants. Elle expérimente, observe la pousse, s’informe sur les bienfaits des plantes. Orchidées, vanille, papayes, frangipaniers, cordylines, hibiscus, ananas en fleur, épines du christ, amaryllis, crotons à feuilles colorées, géraniums, anthuriums, roses et plantes aux vertus médicinales… elles vivent toutes en harmonie dans le jardin d’Adèle. Elle ne peut pas en citer une qui lui plairait plus qu’une autre. Elle les aime toutes et s’émerveille devant celles qu’elle découvre au hasard, comme cette magnifique fleur de liane.


 




 







Aucun produit ne vient aider son jardin pourtant si luxuriant. C’est l’eau de pluie qui fait le travail. Félix précise que les oiseaux ne viennent pas abimer leurs plants parce qu'il les nourrie chaque matin et chasse les enfants qui voudraient les taquiner avec leur "bibiche". Si on ne les embête pas, les oiseaux laissent le jardin tranquille...


Pour donner à son jardin un côté original, Adèle n’hésite pas à mélanger les genres. Dans son support aérien, l’orchidée côtoie un cactus et une fougère. Au cœur d’un « bahac », la fleur d’ananas rivalise avec une autre variété d’orchidée, le tout embelli par des cheveux d’ange. En s’inspirant des pièges à crabes utilisés sur l’île, Félix a construit un support de cocos où le manioc de jardin est voisin d’une cordyline. Chaque plante diffuse ses bienfaits et profite de ceux de ses voisines.

 


Prenant conscience que la nature profite à la nature, Adèle a progressivement abandonné la culture sur brûlis au profit d’un compost naturel. Elle récupère toutes les feuilles et branches mortes et en tapisse ses plantations. Dans ce même esprit, les mauvaises herbes sont rassemblées en tas et brûlées. La fumée qui se diffuse ainsi aux quatre coins du jardin renforce les plantes.
Pour son jardin écolo, Adèle récupère aussi les parties grillagées des ventilateurs et en fait autant de paniers qu’elle suspend, réceptacle idéal pour les plantes grasses tombantes !



Sur les quelques espaces libres qu’il reste, les choux de chine prennent place pour le plus grand plaisir d’Adèle. Elle les cuisine et en raffole. Une fois bouillis dans l’eau salée, elle les agrémente de tomates et d’oignons puis les arrose d’un filet d’huile d’olive avant de les déguster encore tièdes.
Nous terminons notre balade sous la douceur du soleil qui décline en cette fin d’après-midi. Cette passionnée nomme les fleurs et les plantes sans effort, semble les caresser au passage, se penche machinalement pour enlever les mauvaises herbes qui les empêcheraient de s’épanouir. Sa douceur et sa simplicité nous transportent.



 
Adena

Grâce

Aimée

























Commentaire du 01/04. Mon portrait d'Adèle est paru dans le magazine LOCAL du 31 mars ! Elle était trop contente et a appelé toute sa petite famille !!!

 
 

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